Et ce fut le cas.
Au mois d’août 2001 nous avons organisé 4 visites dans le midi pour le mois de septembre. Dès que nous avons vu Grocalin, nous avons tout de suite su que c’était lui.
Après quelques démarches administratives embêtantes, Grocalin est parti de Port St. Louis du Rhône le 12 décembre et est arrivé au port de Thonon le 14 décembre 2001.
La veille de son arrivée une tempête a retourné plusieurs beteaux sur le lac Léman. Le jour de son arrivée il y avait une température de –10° et une bonne bise.

La veille de son arrivée nous avons appris que la grue du port de Thonon ne pouvait pas le lever car il était trop lourd. Nous avons du commander un camion-grue et bien sûr augmenter le budget transport.
A 14h30 le stress commence :
Le responsable du chantier est tombé, s'est fracassé l'épaule et est tombé quelques secondes dans les pommes. Il a pu s’occuper de Grocalin, mais après il a été à l’arrêt pendant 15 jours.

Le gazoil du camion-grue, à cause de la température, risquait de figer.
En le soulevant, la grue a pu le peser : 13,5 tonnes et 400 kg pour la mât (grément dormant comprit).

De petits travaux étant prévus, nous avons du poser Grocalin sur un ber.

Le 14 décembre nous avons passé notre première nuit à bord avec Camille. Il a fait tellement froid que le lendemain nous avons été acheter un chauffage à pétrole.

Nous avons fait changer toutes les vannes (exigence de l’assurance)
A cause du froid il n'a pas été possible de mettre une couche d’antifouling.

port des pecheurs

Notre rencontre avec le bateau et la mise en eau douce.

Au départ nous nous sommes donnés une année pour trouver le bateau de nos rêves. Nous avions déjà défini un cahier des charges et un budget. Il fallait un bateau en assez bon état pour vivre 5 ans sur le lac Léman. Dans l’ideal nous voulions un bateau en acier, mais ils étaient tous trop cher. Nous avons commencé par chercher un 12m mais après en avoir visité quelques-uns nous sommes passés rapidement aux 14m et augmenté notre budget. Une famille ne tiendrait jamais dedans. Au départ nous regardions également les romantiques bateaux en bois, mais nous préférons naviguer que de bricoler. Nous avons fini par nous convaincre pour un bateau en plastic.

Toutes ces réflexions nous les avons faites avec l'aide de Raphaël Sohier. Nous étions un peu confus et nous lui avons demandé, « mais enfin, comment reconnaît-ont un bon bateau ? » Sa réponse a été « si vous voyez un bateau et vous avez envie de lui mettre la main au cul, alors c’est un bon bateau !»

Premières navigations

Le 5 et 6 janvier petite navigation au moteur car la drisse de GV s’est cassée pendant le mâtage. Nous avons reglé le problème le 9 janvier.
Le 12 et 13 janvier, en mettant la marche arrière, l’arbre d'hélice s'est détaché du tourteau de l'inverseur et nous avons eu une belle voie d'eau en rentrant au port : premier risque de couler. Amarrage au ponton d'en face. Pascal avec une corde a tiré Grocalin à la bonne place. L'arbre s'est encore détaché lors d'une autre navigation avec Loïc Monfort et a été remis en place.
Le 19 janvier sortie de Pascal et Joël à 4 h du matin où, cette fois, la drosse de gouvernail a cassé. Dodo à la dérive avec l'alarme du radar jusqu’à 9h. En fait l'alarme a sonné tout ce qui restait de la nuit, mais nous étions tellement "fatigués" que nous ne l'avons pas entendu. Heureusement, le bateau n'a pas bougé. Ce qui avait fait sonner l'alarme, c'était l'ouverture de la pêche...
La rentrée au port s'est faite avec la télécommande du pilote automatique.
Le 26 janvier Pascal a reparé le gouvernail.
Le 9 et 10 février la gazinière est finalement reparée et nous pouvons faire des petits plats. Belle nav, c'est la première fois que le bateau gite.

Le 16 février premier concert live à bord de grocalin avec Boomerang. Mes casseroles à la place de la batterie.

2 mars, port de Taillecou à St. Prex. Profondeur du port 3m mais peu de place pour maneuvrer. Amarrage parfait.

Le 21 décembre, c'est le grand jour de la mise à l’eau de Grocalin. C’est là que nous l’avons vu flotter pour la première fois.
A l’installation du mât avec l'aide d'André Benato, les chaines du camion-grue se sont coincées : première montée au mat pour le capitaine.

 

Le 3 janvier 2002 nous avons appris que nous avions une place au ponton 1 et pas à la digue comme il était initialement prévu.

 

Nous avons eu la plus belle place du port.

Thonon les Bains arrivée du bateau et premières navigations sur le Léman